29.11.2021 // Actualités générales

Des normes pour l’industrie 4.0 sont élaborées au niveau international

de Marcel Knecht

L’Association Suisse de Normalisation (SNV) délègue des experts suisses dans des organismes internationaux afin qu’ils puissent apporter leur savoir-faire en lien avec l’industrie 4.0.

Que règlent les normes ? Pour répondre à cette question, il faut connaître le processus de normalisation. L’Association Suisse de Normalisation (SNV) n’établit pas de normes suisses pour la thématique de l’industrie 4.0. Toutefois, elle est intégrée à un réseau international et délègue des experts suisses dans des comités de normalisation internationaux. Ces professionnels apportent leurs idées et leur expertise aux organisations mondiales de normalisation telles que l’ISO, la CEI, le CEN, le CENELEC et d’autres associations internationales. En parallèle, la participation permet aux personnes concernées d’être au courant des dernières discussions et évolutions à un stade précoce et de les utiliser pour leur propre organisation. En effet, les normes sont le fruit de la pratique, pour la pratique. La somme des connaissances, notamment dans le domaine de l’industrie 4.0, peut aider une entreprise suisse à s’aligner très tôt sur les dernières évolutions.

La normalisation est synonyme de systèmes ouverts
L’industrie 4.0 repose sur le progrès rapide des technologies d’information et de communication. Ce domaine est ainsi divers et complexe en conséquence, il est donc clair qu’il y a peu de normes qui couvrent l’ensemble du secteur de l’industrie 4.0. Les pièces de machines, les connecteurs, les commandes ou autres éléments numériques nécessaires sont trop différents. La normalisation intervient donc principalement dans le domaine de l’échange de données afin que les différents systèmes puissent communiquer entre eux. En effet, l’industrie 4.0 est censée aboutir à une production efficace qui préserve les ressources : par exemple, un système qui signale qu’un foret doit être remplacé après 100 utilisations supplémentaires. Comme la pièce peut être fournie à temps, il n’y a pas d’interruption. Cette démarche permet également d’éviter les productions défectueuses, car le foret est remplacé avant de dysfonctionner. Cependant, la pièce n’est pas remplacée lors des entretiens de routine comme c’était le cas auparavant, mais seulement lorsqu’elle est vraiment usée. Des capteurs permettent d’effectuer ce contrôle. Dès qu’une valeur limite est dépassée, ceux-ci envoient un message au « jumeau numérique » de la machine. Grâce à l’internet, cette information peut être consultée depuis n’importe quel endroit, et, selon le système, une commande automatique peut même être déclenchée. Cette interaction et cette interopérabilité des différents éléments sont donc cruciales. Des facteurs qui supposent un logiciel professionnel basé sur des interfaces standardisées et permettant ainsi l’échange de données et leur utilisation rentable. Il est vrai qu’il existe des entreprises qui, dans le sens d’un guichet unique, conçoivent délibérément leurs produits de manière qu’ils ne soient pas compatibles avec d’autres. Elles souhaitent ainsi pousser leur clientèle à utiliser uniquement leurs produits. Une stratégie qui peut avoir ses avantages, mais qui crée des dépendances ou limite les possibilités. Et si l’on part du principe de la nécessité fréquente de rechercher des solutions individuelles dans le secteur industriel, l’association d’éléments standardisés à des composants fabriqués spécialement n’est possible qu’avec des systèmes ouverts pouvant être reliés par des interfaces. Par conséquent, la normalisation vise à obtenir la meilleure compatibilité possible, notamment pour ces interfaces, afin d’obtenir la plus grande flexibilité possible. Parmi les autres thèmes de la normalisation dans le domaine de l’industrie 4.0 figurent la sécurité des données, l’intégration et l’automatisation des systèmes, l’intelligence artificielle et les aspects de sécurité dans l’interaction des machines et des collaborateurs.

Le futur est déjà là
Les entreprises, petites ou grandes, pourront difficilement ignorer l’industrie 4.0 à long terme et se dispenser d’investir dans celle-ci. Dans le cas contraire, elles en souffriront tôt ou tard. En effet, les concurrents seront en mesure de produire de manière plus rentable, car l’industrie 4.0 permet une production plus efficace et plus économe en ressources. Les normes permettent d’étoffer les installations ultérieurement ou de moderniser des composants individuels.

Votre contact pour plus d'informations :
Marcel Knecht, , Tél : +41 52 224 54 27

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