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Histoire SNV #5 : la meilleure façon d’apprendre et d’enseigner les normes est de les présenter sous forme d’études de cas

Les aliments occupent une place très importante dans notre vie. Depuis leur production, leur fabrication et leur transformation jusqu’à leur consommation au quotidien. Pour des raisons évidentes et pour notre santé, de nombreuses législations et normes régissent ces différents domaines. Les étudiants en technologie alimentaire y sont confrontés dès leur première année de formation. Nous nous sommes entretenus avec Evelyn Kirchsteiger-Meier, qui enseigne à la ZHAW à Wädenswil, dirige le groupe de travail sur la gestion de la qualité et le droit alimentaire, et effectue des recherches et publie à ce sujet.

Quand les étudiants entrent-ils pour la première fois en contact avec les normes ?
Dès le second semestre. Lea Leibundgut, responsable de programme de la SNV, participe au cursus et propose une introduction au thème de la normalisation d’un point de vue d’expert. Elle aborde entre autres la signification des normes et la distinction entre normes et droit. Après cette introduction, une unité d’enseignement hebdomadaire est consacrée aux normes et nous abordons les normes et leur interprétation ainsi que leur application dans le cadre des travaux pratiques.

Quel est le contenu central de la formation ?
Mon enseignement repose sur trois piliers : droit alimentaire, sécurité alimentaire et gestion de la qualité. Dans le domaine du droit alimentaire, les connaissances et la distinction entre les normes et les législations sont primordiales. Les étudiants doivent savoir ce que sont les législations contraignantes et ce qui est réglementé par des normes. Dans le domaine de la sécurité, la norme SN EN ISO 22000, qui exige un système de gestion de la sécurité alimentaire, est particulièrement importante. Quant à la norme SN EN ISO 9001, elle forme la base d’un système de gestion de la qualité établi dans tous les secteurs. Selon la fonction occupée par la suite et la taille de l’entreprise, les différents aspects jouent un rôle plus ou moins important.

Quels sont les débouchés pour les étudiants après l’obtention de leur diplôme et de quelles connaissances en matière de normes ont-ils besoin dans la pratique ?
Après l’obtention de leur Bachelor, de nombreuses voies s’ouvrent à eux : de la production alimentaire à des postes au sein des autorités correspondantes. L’importance des législations et des normes dans la pratique est considérable. De nombreuses entreprises dans lesquelles travaillent nos étudiants sont certifiées selon une norme ou un standard. Pour beaucoup, il est indispensable d’obtenir une certification pour pouvoir commercialiser leurs produits et exercer leurs affaires à l’international. Pour l’exportation dans les différents territoires de vente, il convient également de respecter les normes et le droit des pays importateurs. L’Allemagne, par exemple, est très active dans le domaine de l’hygiène alimentaire et dispose de ses propres normes DIN. De plus, il existe au niveau de l’ONU le Codex Alimentarius qui réglemente le commerce équitable des denrées alimentaires au niveau international tout en accordant une place centrale à la santé des consommateurs. En tant que chargée de cours, il est très important pour moi que les étudiants aient une vue d’ensemble des réglementations et des normes nationales et internationales dès le début de leur formation.

Quel est le plus grand défi de la transmission des connaissances en matière de normes ?
D’un point de vue pédagogique, il n’est pas très utile d’étudier les normes de A à Z. L’objectif est de montrer aux étudiants le lien avec la pratique et de leur faire comprendre le raisonnement qui en découle. Prenons l’exemple de la gestion des fournisseurs : de quoi faut-il tenir compte dans ce domaine, de l’évaluation au contrôle de la qualité des aliments livrés, en passant par les contrôles réguliers ? Le fait que les normes soient appliquées de manière spécifique à chaque entreprise est à la fois passionnant et source de défis. Cela signifie que ce qui est enseigné en classe ne se vérifie pas toujours à l’identique dans la pratique. C’est pour cette raison que nous organisons régulièrement des interventions de professionnels du secteur. Ainsi, les étudiants se rendent compte de la pertinence des normes et les comprennent mieux. Outre les cas pratiques qu’ils découvrent ainsi, j’attache beaucoup d’importance à ce qu’ils connaissent également les sources fondamentales, c’est-à-dire le texte même de la norme correspondant à une exigence donnée.

Quelles compétences les étudiants acquièrent-ils en plus d’apprendre le contenu des normes ?
Ils apprennent à gérer les particularités propres aux entreprises, à bien argumenter et à communiquer d’égal à égal avec les autorités et les organismes d’audit. Lors de certifications, de contrôles ou d’éventuelles contestations, il est important qu’ils sachent justifier leurs propos conformément aux normes, avec objectivité et habileté. La technologie alimentaire étant en constante évolution, nous proposons des cours de remise à niveau ou des coachings en entreprise pour un apprentissage continu. Nous encourageons également les étudiants à rester en contact entre eux après leur formation. En effet, dans le contexte quotidien tendu entre réglementation et liberté d’organisation, il est utile de discuter avec tout le monde.

Qu’est-ce qui vous intéresse personnellement dans le travail de normalisation et l’enseignement de la technologie alimentaire ?
J’aime aller au fond des choses et la rigueur scientifique me plaît beaucoup. J’aime jouer ce rôle de passerelle entre la science et la pratique.

Evelyn Kirchsteiger-Meier

Evelyn Kirchsteiger-Meier dirige le groupe de travail sur la gestion de la qualité et le droit alimentaire à la ZHAW à Wädenswil. Elle enseigne le droit alimentaire, la sécurité alimentaire et la gestion de la qualité et est également chargée de cours « International Food Laws and Regulation » à la Michigan State University. Elle dirige également la spécialisation « Food Safety and Quality » au sein du Bachelor à Wädenswil. Cette biologiste a obtenu un doctorat en droit alimentaire à l’Université de Bayreuth. Elle a travaillé pendant de nombreuses années chez Nestlé à différents postes, notamment celui de chef de projet pour la certification ISO 22000. Ses recherches portent principalement sur le droit alimentaire en Suisse et dans l’UE ainsi que sur les législations en matière d’hygiène alimentaire aux Etats-Unis.

Elle enseigne le droit alimentaire, la sécurité alimentaire et la gestion de la qualité et est également chargée de cours « International Food Laws and Regulation » à la Michigan State University. Elle dirige également le groupe de travail sur la gestion de la qualité et le droit alimentaire à la ZHAW à Wädenswil.

Evelyn Kirchsteiger-Meier

Elle enseigne le droit alimentaire, la sécurité alimentaire et la gestion de la qualité et est également chargée de cours « International Food Laws and Regulation » à la Michigan State University. Elle dirige également le groupe de travail sur la gestion de la qualité et le droit alimentaire à la ZHAW à Wädenswil.

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